Les vétérans de la culture au Liban et dans le monde arabe
 Hommage à Jawad El Assadi

Neyla Abi Nader  

Il arriva à Beyrouth, le jour où certains le quittèrent  par envie de fuir, par prudence ou par avidité de gain...il a pris le risque d'établir dans un temps difficile un édifice d'art raffiné digne de l'expérience  humaine et de ses convulsions équivoques. Il dit dans son livre « le théâtre est mon paradis » : «  l'exil étrangle en toi le  pouvoir de ressentir les choses qui t'entourent »...

Il a transformé les auditions en jours de fête. Il a travaillé sur la performance interne dans sa pièce de théâtre «Taksim ala al anbar »  ....

Durant la supervision des auditions théâtrales, il réalisa que la férocité et la violence de la performance le distinguaient en tant que directeur de théâtre...

Jawad El Assadi s'enfonce dans la beauté du corps... il se déplace avec souplesse entre les émotions remuantes d'une part et le rationalisme rigoureux d'une autre...

Mot de Jawad Al Assadi

Merci pour l'hommage que m'a rendu cette belle maison...

Comme moi, est devenu le vent.... il se déplace d'une maison à l'autre, et d'une rue à l'autre...

Beyrouth, est le plus haut plafond de la liberté du texte, de l'esprit et de la rébellion... Cependant, le rythme du glissement vers l'abîme du discours politique m'étonne...Est-ce que Beyrouth  glissera comme a fait Bagdad ?...

Pour la première fois, je connais la grande déprime...

J'ai voulu que le théâtre de Babel soit un phare pour la jeunesse irakienne et libanaise ... J'espère que Beyrouth ne tombera pas dans le piège dans lequel tomba l'Irak...

À travers la fenêtre de Feirouz..... Je suis venu à Beyrouth...cette  terre qui bouillonne de pensée libre....

Votre hommage est un baiser que je reçois.... Je vous baise  à   mon tour... je baise la sensibilité de votre pensée ....et la transparence de votre âme ....